La dangerosité de la benzodiazépine

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Longtemps, le GHB est resté la seule « drogue du manipulateur ». Mais aujourd'hui, les manipulateurs utilisent une substance appelée « benzodiazépine », elle est utilisée par les agresseurs.



Des produits présents dans les armoires à pharmacie familiales.


Le procédé existe, et il est bien connu des experts médicolégaux et des urgences médico-judiciaires. C'est de la « soumission chimique ». Elle consiste à administrer une substance psychoactive à l'insu d'une personne, dans le but de la manipuler à des fins délictuels voire criminels (vol, viol, meurtre). Et la benzodiazépine est la drogue favorite des manipulateurs. Selon la docteure Samira Djezzar, qui dirige le Centre d'évaluation et d'information sur la pharmaco dépendance à l'hôpital Fernand-Widal de Paris, les viols ou cas de manipulation par soumission chimique sont commis à 70 pourcent avec des benzodiazépines (médicaments utilisés dans le traitement de l'anxiété, de l'insomnie, de l'agitation psychomotrice), et à 30 pourcent avec un mélange de substances. Vendus sur ordonnance mais présents dans de nombreuses armoires à pharmacie familiales, ces médicaments relativement accessible font beaucoup de ravages. « Associés à l'alcool et à la prise volontaire de cannabis ou de dérivés amphétaminiques, comme l'ecstasy, qui ont un fort pouvoir désinhibant, ils augmentent la vulnérabilité des victimes », prévient la médecin.

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